BIOGRAPHIE
Sébastien le Guen est un peintre contemporain français né en 1971 à Paris. Il s’est exercé en tant qu’artiste à la Villa Arson (Nice), et a obtenu son diplôme en 1996. Au cours de sa formation, il fait la connaissance de nombreux artistes dont il devient l’assistant (Ben Vautier, Jacques Villegle, Paul McCarthy, Philippe Ramette, Martin Kippenberger…).
Sa première exposition personnelle Potlatch est organisée à la Galerie Pierre Bernard de Nice en 1991 ; il y expose ses premières oeuvres influencées par le mouvement lettriste d’Isidore Isou. Entre 1992 et 1993, il est exposé à la Galerie Air de Paris. Été 1993, il part à New York où il assiste, pendant six mois, l’artiste D. Kolk chez qui il vit et travaille : il y développe un style pictural très personnel caractérisé par le collage, l’illustration et les emprunts au street painting. De 1996 à 2002, il expose régulièrement en France et à l’étranger (Genève, Bruxelles, Chicago) et participe a plusieurs expositions collectives. 2003, c’est l’invasion de l’Irak. Le Guen réalise une exposition conceptuelle à la Galerie Incognito de Paris, sur le thème de la dépression – Le Monde pansé – qui s’inspire de l’actualité géopolitique. En 2004, il obtient le « Prix de la Villa Médicis Hors les murs » avec l’AFAA, et l’année suivante installe son atelier à Brooklyn, et présente ses œuvres à l’exposition collective « Jokes » au MAMCO (Genève) sous la direction de Christian Bernard. Entre 2004 et 2009, Le Guen partage sa vie entre New York et Paris. Durant ses années, il complète sa formation de peintre, développe sa technique en s’inspirant de la culture urbaine et suburbaine, et crée des liens avec des artistes de la vie underground new-yorkaise comme le photographe Terry Richardson. En 2005, il expose à la BW Gallery en Belgique. C’est aussi à cette période qu’il exécute plusieurs séries d’œuvres sur toiles recouvertes de plans d’hôpitaux (en hommage à son père architecte) revisitant, entre autres, l’iconographie populaire des médias de masse (séries « Amazing Apple », « Amazing people », « Catch 22 » & « More Catch 22»). En septembre 2009, il revient à Paris dans son atelier de la rue Guénégaud. Il est soutenu par la Galerie Nathalie Gaillard chez qui il expose ses Fragments choisis, collabore avec l’artiste Aurèle dans le cadre d’une exposition personnelle – Constitution diary, et participe en mai 2010 à l’exposition I love America (Studio 55) au côté d’artistes américains et européens. Depuis 2010, Le Guen développe plusieurs séries d’œuvres en technique mixte sur toiles et papiers qui s’inspirent entre autres de comics (série « Sponge Bob »), de la publicité ou de l’univers de la mode (« Ray Ban », « Zombie », « Escape »), et poursuit un travail, commencé à New York, sur les affiches publicitaires très grand format du métro parisien (série « Rip off »).
Depuis 1991, les oeuvres de S. Le Guen ont été présentées dans une trentaine d’expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger (Allemagne, Chicago, Bruxelles). Deux de ses peintures ont été acquises par le Musée d’art moderne et contemporain de Genève (MAMCO). Ses œuvres sont également entrées dans une trentaine de collections privées.
texte : Déborah Boltz