Sada

BIOGRAPHIE

 

Ses portraits de femmes ethniques font le pont entre racines et actualité. L’artiste nourrit une démarche sincère qui mixe la BD, le graffiti et la peinture… Autour d’un message humaniste.

À la fois dedans et dehors, en galerie et dans les rues de Paris, Amsterdam, Beyrouth, Bangkok…, Stéphane Assad, Sada de son nom d’artiste, traverse l’époque sans cloisonner les styles. « Je ne peux pas me cantonner à une icône reproduite d’œuvre en œuvre ». « Utiliser la rue, c’est disposer d’un musée à ciel ouvert. Il faut de l’humilité car l’œuvre appartient à tous. On se met à nu. J’aime donner à voir à ceux qui ne vont pas au musée. ».

En 1997, il rejoint le Crew 132. En parallèle de son métier de directeur artistique, Stéphane participe à des expos collectives et bénéficie de parutions dans des magazines artistiques, notamment « Street art magazine ». En 2017, lors d’un voyage au Liban, c’est le déclic. Sada donne un nouveau sens à son approche picturale et s’investit dans la préparation de sa première expo personnelle. « Tout part de la rue pour arriver à ces portraits ethniques. Je suis issu d’un mélange culturel libanais, guinéen, grec, syrien, du Pas-de-Calais. Ma démarche artistique est une quête identitaire. Je suis basané et français. Le regard des autres, de la société peut parfois me déstabiliser. » Ses portraits ? Des femmes aux codes mélangés, dignes et belles. Peintures et collages, comme sa « Bloody Marianne » collée à Paris – un jour avant la marche républicaine de janvier 2015 – constituent des pieds-de-nez aux extrêmes, au racisme, aux jugements condescendants, à l’intolérance. Chaque expression en atelier ou sur le béton de la ville est à la fois une parole d’engagement et un « morceau » de beau dans le gris des murs.

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