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SUZANNE BREZA est artiste photographe. Elle travaille et vit à Paris. Au travers de portraits, collages et illustrations son travail propose des jeux de temporalité. A la recherche de matières et de couleurs elle s’intéresse aux notions de chronologie, commencement et lisibilité. Les espaces publics, les tissus, la nature et les perspectives constituent des motifs récurrents. C’est à l’école des Gobelins qu’elle décide de professionnaliser sa pratique autour du portrait. Des travaux de collages (exposition Arles 6-27 avril 2018), l’auto publication d’un livret « tell me when it begins », une exploration des espaces du théâtre (« in between » Prague et Genève 2017-ce jour) et un travail auprès de Tidjane Hydara (« LGD » 2018) lui permettent d’explorer le portrait en immersion et en studio. L’artiste a aussi coordonné des productions de photographie publicitaire (entre 2001-2016) et rédigé trois scénarios d’art et d’essai (tournés à Paris, NY et Genève entre 1996-2000).

LOUISE DUMONT née en 1990 à Guéret, vit et travaille à Paris. Membre du collectif Action Hybride. Artisan laqueur, diplômée de l’Ensaama, elle travaille avec son œil et ses mains, couleurs et effets, profondeur et brillance, sensualité et richesse. Si son métier consiste à restaurer les antiquités asiatiques, sa photographie pourrait faire allusion à la technique japonaise qui, en sublimant les fissures de céramiques par une réparation visible et ornementale au moyen de laque et de poudre d’or, met en valeur leurs histoires. Symbole et métaphore de la résilience, l’art du kintsugi invite à reconnaître la beauté qui réside dans les choses simples, imparfaites, et atypiques. Sensible à l’œuvre d’Antoine d’Agata, Berlinde de Bruyckere et Francis Bacon, le corps – nu, brut est au cœur de son motif photographique. La chair comme matière et l’ombre pour sculpter. Louise Dumont scrute, entaille, détaille, met en lumière des particularités épidermiques, que certains appelleraient imperfections ; cicatrices, cellulite, vergetures, rides, hématomes, éphélides… En s’approchant au plus près et/ou en bouleversant la lecture originelle de l’image, elle aime tendre vers l’abstraction. Désir que l’œil se trouble, se perde dans un amas de tissus, de muscles et de graisses, que les organes deviennent indéfinissables et le genre imprécis.

Avec ses corps sans visage, créatures aux formes et aux couleurs propres, charnus ou squelettiques, titanesques, flexibles et meurtris, à la peau opaline ou mordorée, elle se crée une espèce d’identité universelle, un corps commun dans lequel chacun.e peut se projeter. Un corps aux milles histoires. La chair mise à nue, photographiée, noème du « ça-a-été », se veut aussi garante poétique de l’égalité face à la mort, tel un memento mori.

Rarement pratiqué à visage découvert, l’autoportrait est récurrent dans son travail. Elle use de procédés tels que masques, maquillage-camouflage, textures. Cet exercice se caractérise souvent par un jeu du hasard et des métamorphoses. Cette alchimie entre danse et lumière stroboscopique – qui permet en quelque sorte de saisir le mouvement au vol et ainsi de multiplier ses « moi » –, calculs et abandon, spontanéité et patience, résonne comme une sorte de transcendance, vestige presque immatériel de son passage terrestre. Ses images se sont greffées à des expositions collectives en France et à l’étranger, notamment à Paris, Berlin, Dublin, Livourne, Venise, et Illinois aux côtés d’œuvres d’artistes tels que H.R Giger et David Lynch.

PIXELSAB a plusieurs cordes à son arc. Éducatrice spécialisée et responsable d’une structure pour personnes handicapées,  elle est aussi comédienne amateur, modèle et photographe. C’est une personne engagée auprès des plus démunis. Par son métier, elle accompagne des personnes vulnérables (handicapés, autistes, souffrant de troubles psychiques, sdf…) dans l’accès à leurs droits. La précarité, la discrimination et l’exclusion font partie de son travail quotidien qu’elle souhaite par son art rendre visible.

C’est en 2018 qu’elle a photographié sa première manifestation « contre les Violences faites aux femmes ». L’artiste pense que la photographie est une rencontre avec l’Autre, elle sert de témoignage contre l’oubli. Elle lui permet de raconter une histoire, de dénoncer, de défendre une cause et de donner du sens.
Pour PixelSab, être photographe, c’est être maître de l’instant, capturer une émotion, un regard. Ceux qui l’inspirent le plus sont ceux que personne ne veut voir : les exclus, les marginaux, les sdf, les « fous », les « handicapés ». A travers ses clichés, elle souhaite porter la voix de ceux qui n’en ont plus et mettre en lumière ces oubliés.

JEAN-PIERRE VIGUIÉ Depuis la fin des années 1970, son appareil photo ne le quitte pas. En 1982, il est diplômé de l’IDHEC, (Institut Des Hautes Études Cinématographiques). Jusqu’en 2008, il travaille dans la production de films et de documentaires pour la télévision, le cinéma et toutes sortes de commanditaires, publics et privés. Il a réalisé, monté et produit des programmes de toute nature. Des dizaines et des dizaines d’heures d’images, animées et sonores…
Pendant toutes ces années, Il continue à photographier obstinément et sans relâche, chaque semaine, chaque jour, sans montrer à quiconque une seule des milliers d’images de ce travail solitaire et secret. En 2005, il lance son site “www.boischarbon.fr” , présentant pour la première fois son travail de photographe. En 2008, Il décide de ne se consacrer qu’à la photographie. En 2009, Il organise sa première exposition personnelle de photographies à Paris et il édite son premier livre après un voyage au Japon. Depuis, il poursuit ce projet photographique au long cours qui se développe notamment dans les livres qu’il publie régulièrement.
Il est né en 1957, Il vit à Paris.